Le métier d’inspecteur en bâtiment comprend plusieurs aspects très intéressants et d’une grande utilité pour les acheteurs comme pour les vendeurs. C’est aussi un poste à responsabilités : en effet, de la qualité de l’inspection va dépendre la tranquillité de ses habitants et la bonne évaluation d’un bien immobilier.
Une formation professionnelle pointue est nécessaire pour exercer le métier d’ inspecteur en bâtiment mais les perspectives d’évolution dans ce secteur sont très attractives.
Le profil idéal pour devenir inspecteur en bâtiment
Un niveau minimum d’études secondaires est indispensable pour pouvoir pratiquer la profession d’inspecteur en bâtiment. Il faut compter au moins 3 ans à temps complet pour obtenir un Diplôme d’Etudes Collégiales (D.E.C.) comprenant un enseignement sur :
- les différentes techniques du bâtiment,
- les mathématiques,
- la connaissance des normes de construction et de sécurité,
- l’économie foncière,
- l’utilisation des différents logiciels et du DAO (Dessin Assisté par Ordinateur),
- la rédaction de rapports,
- les méthodes d’évaluation, etc…
Trois programmes sont particulièrement prisés et comportent des initiations dans les principaux domaines du bâtiment :
- Technologie de la mécanique du bâtiment
- Technologie de l’architecture
- Technologie du Génie Civil.
Ces formations se font dans des Collèges ou des Cégep, il en existe sur tout le territoire québécois (Laval, Montréal, Lanaudière, Estrie, Bas-Saint-Laurent…). Tout stage ou expérience professionnelle supplémentaires dans le secteur de la construction (plomberie, électricité,…) est un plus.
Des qualités et aptitudes essentielles
Le métier d’inspecteur en bâtiment demande une grande rigueur et des capacités d’analyse. Les résultats apportés dans le rapport vont être à l’origine de la sécurité des personnes et de l’estimation d’un bien immobilier. Le travail de l’inspecteur en bâtiment est donc très important.
Pour exercer ce métier, il faut aimer la polyvalence car non seulement ce travail consiste à évaluer tous types de bâtiments mais aussi à être en contact avec différents interlocuteurs qui n’ont pas toujours les mêmes intérêts. Le candidat doit présenter de bonnes capacités à apprendre dans des domaines très divers du bâtiment pour être capable de juger de la qualité de l’existant.
C’est une profession faisant appel à des facilités de communication et de rédaction. Cette activité professionnelle est en constante évolution : l’inspecteur doit se tenir informé des nouvelles normes et techniques pouvant lui servir dans son travail et se former régulièrement pour assurer la qualité de son travail.
Les fonctions de l’inspecteur en bâtiment
L’inspection répond à des normes bien précises, des règles et des techniques strictes, tout est codifié. L’inspecteur a pour mission de procéder à une consultation visuelle du bâtiment afin de vérifier l’état général, puis les détails point par point et les éventuels problèmes. Il en fait une synthèse dans un rapport écrit qui sera remis au client avec des recommandations notamment des expertises plus approfondies, des estimations de travaux chiffrés, des plans, des photos…
l’acheteur aura ainsi un portarit du bien avant sa décision ou sa remise des clés
L’inspection comprend la vérification de la structure (fondations, planchers, murs, poutres, toit,…), des éléments extérieurs (revêtements, état des murs, des fenêtres et des portes, les entrées de garage, les balcons, les marches…) et des éléments intérieurs (plomberie, électricité, maçonnerie, chauffage, climatisation, l’intérieur des pièces, l’isolation, la ventilation…).
Certains professionnels ont à cœur d’apporter des services supplémentaires comme, par exemple, la détection de l’éventuelle présence de pyrite qui est un véritable cauchemar pour bon nombre de propriétaires québécois.
Le champ d’action d’un inspecteur en bâtiment ?
L’inspecteur en bâtiment intervient dans un contexte très large. Ainsi, il peut être amené à examiner des maisons, des résidences, des condominiums, des duplex, des bâtiments commerciaux, institutionnels et industriels, des copropriétés… de toutes tailles, dont l’année de construction peut varier ainsi que l’état du bien et dans des zones géographiques très différentes.
Il existe quatre principaux types d’inspection de bâtiment :
- l’inspection de pré-achat,
- l’inspection de pré-vente
- l’inspection préventive
- et l’inspection pré-livraison
La procédure est sensiblement la même dans tous ces cas, c’est le contexte qui est différent, l’inspecteur va devoir s’adapter aux priorités qui lui sont demandées et orienter son inspection, ses conclusions et son rapport.
La sécurité, un point essentiel
La sécurité des personnes est un point essentiel du travail de l’inspecteur et ses conclusions doivent également figurer dans son rapport d’expertise.
Il va devoir vérifier la non dangerosité de certains éléments qu’ils soient internes ou externes au bien immobilier comme les rampes, les balustrades, les paliers, les escaliers, les appuis, les ascenseurs… mais aussi d’autres points de sécurité dont la présence d’issues d’évacuation ou encore le respect des normes pour l’accès aux piscines et bassins d’eau.
L’expert va examiner les sécurités incendies et la conformité des installations (séparation incendie dans les combles, matériaux isolants autour des cheminées, présence ou non de détecteurs incendies et de monoxyde de carbone, des extincteurs…).
La responsabilité de l’inspecteur
Comme dans tous les métiers à responsabilités, l’inspecteur en bâtiment à la possibilité de se couvrir. Il doit impérativement faire partie d’une association professionnelle comme l’AIBQ (Association des Inspecteurs en Bâtiments du Québec) pour apporter une garantie du sérieux de son travail (normes de pratique respectées, code de déontologie, connaissance des réglementations).
Et, parce que l’erreur est humaine, il doit par-dessus tout adhérer à une assurance erreurs et omissions pour protéger son client et se protéger lui-même. Si l’inspecteur n’a pas détecté un vice apparent, même si celui-ci ne paraissait pas sérieux sur le moment, cela peut être préjudiciable à son client qui ne pourra pas se retourner contre son vendeur car il ne s’agit pas alors d’un vice caché.
Les possibilités d’évolution
Les chiffres de 2013 sont parlants : 6 acheteurs sur 10 passent par un inspecteur en bâtiment avant de conclure l’achat de sa résidence. Les transactions sont souvent stressantes et pour l’acquéreur c’est l’assurance de faire le bon choix, au bon prix, sans mauvaises surprises par la suite.
D’autre part, le Code civil du Québec prévoit la protection des acheteurs en cas de vices cachés à condition que ces derniers démontrent leur prudence lors de l’achat, l’inspection pré-achat est donc également une assurance sur l’avenir. C’est également un plus pour le vendeur, car un bien visité par un inspecteur en bâtiment avant sa vente trouve preneur plus rapidement et dans de meilleures conditions.
C’est donc une profession qui ne connaît pas la crise que ce soit dans le cadre d’un emploi salarié dans une entreprise ou en étant à son propre compte. Il faut cependant se montrer attractif, par exemple en étant membre d’une association professionnelle ou en obtenant des certifications.