Promo métier accueille les constructions Labrique à Montréal, pour nous parler du métier de maçon.
Dans ma famille, on est maçons de père en fils depuis des générations. Mon grand-père vient de la région de Charlevoix, mais a déménagé dans la région de Montréal tôt dans sa carrière professionnelle pour pouvoir augmenter ses chances de vivre de son art.
La maçonnerie : un art véritable
Parce qu’il est vrai, pour quiconque ayant déjà manié la brique, le béton et les autres matériaux que j’utilise sur une base quotidienne que la maçonnerie est un art qui nécessite précision minutie et un souci presque obsessif pour les petits détails.
Un briqueteur qui ne prend pas le temps de faire un travail qui allie parfaitement solidité, durabilité et esthétisme ne durera pas longtemps dans ce milieu.
Dans ma jeunesse, j’aimais suivre mon père et mon grand-père lorsqu’ils se déplaçaient sur les chantiers et j’étais toujours impressionné par le souci du détail de ces derniers alors qu’ils semblaient complètement absorbés par la tâche de maçonnerie et d’enduits qu’ils devaient effectuer pour un client ou pour un entrepreneur en construction.
Aujourd’hui, c’est moi qui ai repris le flambeau et c’est avec plaisir que je marche sur les traces de mon père et de son père avant lui en essayant de devenir un entrepreneur en maçonnerie aussi agile qu’ils l’ont été dans leurs jeunes années.
Le travail d’un maçon doit allier durabilité et esthétisme
Si le travail peut parfois sembler simple sous l’œil d’un néophyte, se distinguer parmi les nombreuses entreprises du secteur de la région de Montréal n’est pas une tâche facile. D’autant plus que l’éventail des services proposés par un entrepreneur en maçonnerie peut être large.
Dans notre milieu, il est absolument nécessaire de garder en tête l’équilibre constant entre la solidité et la durabilité de nos revêtements de structures et leur esthétisme.
En effet, en faisant appel à une entreprise en maçonnerie, nos clients veulent en premier lieu solidifier leurs bâtiments. Mais cela ne signifie pas qu’ils ne porteront pas un regard particulier sur l’apparence des rénovations et des restaurations une fois ces dernières complétées.
Je dirais donc qu’il faut posséder des qualités comme la patience, la minutie et la vitesse d’exécution pour devenir un bon maçon. Toutefois, pour se démarquer de la concurrence, il faut également avoir l’œil d’un artiste et intégrer un aspect esthétique particulier qui nous aidera à forger notre réputation dans la région dans laquelle nous sommes établis.
La maçonnerie est un domaine d’avenir pour les jeunes au Québec
Je suis conscient qu’il est difficile d’être objectif quand on parle de notre travail, mais je pense réellement que le domaine de la maçonnerie est une voie intéressante pour les jeunes Québécois qui n’ont pas encore déterminé le métier qu’ils veulent pratiquer plus tard.
Le Québec, avec ses hivers intensifs et glaciaux et ses étés chauds et humides, est un endroit très hostile pour la façade des bâtiments et c’est pourquoi je crois sincèrement qu’il y aura toujours des clients qui auront besoin de restaurer un mur, d’isoler une structure de bâtiment ou d’ajouter une couche protectrice supplémentaire à leurs infrastructures en préparation à un hiver qui s’annonce particulièrement froid.
Pour ma part, j’ai deux petites filles qui grandissent trop rapidement et même si je sais que le métier d’entrepreneur maçon est traditionnellement réservé aux hommes, nous vivons à une époque où les professions se démocratisent de plus en plus et je ne serais pas surpris de voir une de mes filles continuer à perpétuer la tradition familiale en devenant elle-même une experte-maçon !
Pour moi, ce sera toujours le plus beau métier du monde !