Passionné depuis sa plus tendre enfance par le métier de son père, Marco Frappier a endossé fièrement le rôle de fromager et de distributeur chez la Fromagerie du Centre. Il nous raconte son parcours, ainsi que le chemin pour devenir fromager.
Comment devenir fromager
Fromager est un métier d’artisanat. Ce sont des métiers qui demandent des efforts et du savoir-faire.
Comment as-tu su que tu voulais être fromager ?
Marco Frappier : « Depuis toujours. J’ai vu mon père s’investir corps et âme dans son projet de fromagerie, et ce, depuis que je suis tout petit. Il m’a naturellement transmis sa passion. Il aimait se lever tôt, et partait à l’atelier de fabrication avec plaisir. Il connaît les fromages du bout des doigts et savait les vendre sans effort! »
Le chemin est-il difficile pour devenir fromager ?
Marco Frappier : « Il n’est pas difficile, mais il n’est pas de tout repos. J’ai personnellement appris aux côtés de mon père, et je suis d’avis que de bénéficier de l’expérience d’un artisan fromager est la meilleure formation possible. Certains diplômes permettent de se former pour le métier de fromager : je sais notamment que le CEFQ (Centre d’Expertise Fromagère du Québec) enseigne le métier. Mais la beauté de ce dernier, c’est qu’il est à la portée de n’importe qui de suffisamment passionné et investi. »
Le rôle d’un fromager
Les tâches d’un fromager sont variées et demandent plusieurs connaissances. Si l’on a tendance à réduire ce métier simplement au processus de transformation du lait, le fromager de la Fromagerie Frappier étoffe cette pensée.
Quel serait pour toi le rôle principal d’un fromager ?
Marco Frappier : « Je nous définirais avant tout comme des techniciens. Nous travaillons le lait de sorte à le transformer, à décupler ses saveurs. Cela requiert une certaine minutie. Notre but est de proposer un produit qualitatif à partir de matières premières de choix, pour satisfaire notre clientèle. Nous sommes également des commerçants de proximité, les fromagers. C’est un rôle important. »
Que fait un fromager au quotidien ?
Marco Frappier : « Plusieurs choses. Il fabrique le fromage. Sélectionner soigneusement son lait, le travailler avec de la présure et des ferments, contrôler la transformation, ce sont les premières étapes. Viennent ensuite les opérations reliées à l’affinage. Il faut retourner les meules, les laver et les brosser, entretenir la croûte.
Il vend, aussi. S’il faut distribuer à de grands groupes, il faut gérer l’emballage, l’approvisionnement. Si l’on vend à des particuliers, il faut être en contact avec les clients, les conseillers.
C’est un métier aux responsabilités multiples, on ne peut pas s’ennuyer! »
Les requis pour un fromager
Pour réussir dans le métier, il faut posséder certains requis.
Y a-t-il des qualités particulièrement requises pour faire ce métier ?
Marco Frappier : « Oui, comme dans tous les métiers. Je dirais qu’il faut de la rigueur, car les mesures d’hygiène en agronomie alimentaire sont strictes et qu’il n’est pas question d’y déroger. Il faut toujours veiller à la propreté des installations.
Avoir un bon odorat et un bon goût, ou tout du moins les développer, car ce sont des sens qu’un fromager utilise constamment. Si vous êtes sensibles aux odeurs, le métier de fromager n’est pas fait pour vous!
Et pour finir, aimer le contact, et avoir le sens du service, car vendre ses fromages implique de conseiller les clients, de les accompagner dans leur achat. »
Un dernier conseil ?
Marco Frappier : « Pas vraiment, si ce n’est d’ajouter que le métier de fromager est beau, qu’il nécessite certes beaucoup de connaissances, mais qu’il permet à la fois d’être au contact d’autrui et de profiter d’un des meilleurs aliments inventés par l’Homme. Qui n’aime pas le fromage ? »